Mercredi 7 mai, à 17 heures, je participais au Sénat à l’audition de M. Wopke Hoekstra, Commissaire européen à l’action pour le climat, en présence de la Commission du développement durable et de l’aménagement du territoire et de la Commission des affaires européennes.
Ma question au Commissaire européen à l’action pour le climat portait sur le soutien apporté par l’Europe au développement de la filière vélique dans le transport maritime :
Le transport maritime représente aujourd’hui 3% des émissions carbones mondiales. En Europe, c’est 85% de nos marchandises qui s’échangent par la mer. C’est pourquoi, le secteur s’est engagé à atteindre d’ici 2050 la neutralité carbone.
Le gouvernement français a signé le 28 mars 2024 un pacte vélique, destiné à soutenir la conception et la production de systèmes performants pour la propulsion de navires par le vent. Cette initiative s’inscrit dans le cadre des engagements de la France pour décarboner le secteur maritime.
Avec le Green Deal, l’Union européenne se mobilise pour accompagner la transition bas carbone. Une taxonomie verte est mise en place pour identifier et soutenir les investissements vers des activités économiques soutenables.
Bien que prometteuse, la filière vélique souffre d’un manque de soutien à l’échelle européenne, ce qui tend à restreindre l’accès aux financements européens pour les entreprises.
Dans le règlement délégué 2021/2139 sont fixés les critères permettant de déterminer à quelles conditions une activité économique peut être considérée comme contribuant substantiellement à l’atténuation du changement climatique ou à l’adaptation à celui-ci. Alors que la filière vélique propose des solutions concrètes à la décarbonation à travers le recours à l’énergie renouvelable du vent, les navires à propulsion véliques ne sont pas éligibles à la taxonomie verte car leurs émissions de CO2 à l’échappement ne sont pas à « zéro ».
De ce fait, quelles initiatives pourraient être mobilisées par la Commission européenne pour accompagner le développement industriel de la filière vélique et poursuivre ainsi la décarbonation du secteur maritime ?
