Un plan d’action avait été élaboré afin de permettre aux pêcheurs de maintenir leur activité pendant la période de fermeture du golfe de Gascogne, allant du 22 janvier au 22 février.
Cette mesure d’exception concernait tous les navires équipés de dispositifs techniques visant à réduire les captures accidentelles de petits cétacés.
L’objectif de cette période était d’optimiser le temps disponible pour évaluer l’efficacité de ces dispositifs à l’aide d’un protocole scientifique élaboré.
La décision brutale du conseil d’État, tombée comme un coup de massue, vient remettre en question toute la planification préalable et suscite une profonde préoccupation dans le secteur de la pêche.
Annoncée à la veille de Noël, cette décision suscite l’incompréhension pour plusieurs raison :
- Les pêcheurs, engagés depuis de nombreuses années à une pêche responsable, ont consenti à d’importants efforts.
- L’équipement de leurs navires avec des dispositifs technologiques, pour éviter les captures accidentelles de petits cétacés, représentait leur dernière avancée, leur permettant de continuer à exercer leur métier pendant cette période de fermeture. Alors que ces pêcheurs ont investi considérablement dans ces équipements, qui sont désormais opérationnels, la décision du conseil d’État de les contraindre à rester à quai est tout simplement incohérente.
Cette décision ne concerne que la France. Durant cette période, les pêcheurs espagnols pourront continuer à pêcher dans le Golfe de Gascogne alors que nos pêcheurs resteront à quai. L’argument écologique perd tout son sens.
Au-delà de cette décision spatio-temporelle, c’est l’ensemble de la filière pêche qui est impactée et qui se trouve en danger. La France, nation maritime, détient la deuxième zone économique exclusive au monde.
Notre souveraineté alimentaire est indissociable de notre filière pêche. Les récents événements tels que le Brexit, la guerre en Ukraine, et leurs répercussions ont déjà fragilisé ce secteur. Aujourd’hui, c’est une question de survie. Les pêcheurs, véritables passionnés de la mer, aspirent à exercer leur métier et non pas obtenir des compensations.
Je me tiens à leurs côtés, prête à agir avec le gouvernement pendant cette période de trêve de fin d’année pour trouver des solutions pour le court terme et surtout pour l’avenir.
Nous devons préserver notre filière pêche et assurer la continuité de cette activité vitale pour notre pays.